L’Afrique du Sud surprend le monde avec un projet de loi qui cherche à légaliser la polyandrie, la possibilité pour une femme d’avoir plus d’un mari en même temps, sans représailles ni problème. Ce type d’union serait autorisé dans tout le pays et ouvrirait la porte au polyamour très contesté.
Ce projet a divisé la population et Internet, car les groupes conservateurs rejettent cette pratique comme un manque d’engagement, d’amour et de respect. Alors que les autres voient cela comme un arrangement romantique qui nécessite plus d’engagement.
Le polyamour est un sujet de discussion depuis quelques années. Par exemple, en Europe, il est considéré comme une pratique avec un manque de moralité qui altère l’idée d’avoir une famille conservatrice et habituelle dans laquelle il n’y a qu’une mère et un père ou deux pères ou mères. Curieusement, l’Afrique décide de faire du polyamour quelque chose de commun, dans lequel l’engagement de trois personnes ou plus est la force de leur union.
De plus, sur ce continent, cela est considéré comme une question de justice et d’égalité, puisque la polygamie, dans laquelle un homme peut être marié à plusieurs femmes, est légale. Par conséquent, maintenant, il est recherché que la polyandrie l’est aussi.
Il ne faut pas oublier que la polygamie est une pratique qui s’étend dans une grande partie du monde. Au total, ce sont 48 pays qui l’acceptent légalement et, pour la plupart, ceux-ci appartiennent au continent africain ou au monde musulman, pas de culture occidentale. La polyandrie, quant à elle, est moins répandue, n’ayant lieu que dans des endroits à faible population féminine, comme les régions chinoises du Yunnan et du Sichuan.
Malgré le fait que l’approbation de la polyandrie mettrait les droits des femmes africaines sur un pied d’égalité, il existe déjà des groupes conservateurs qui protestent contre elle. Cependant, Charlene May, avocate du Women’s Legal Center, un cabinet d’avocats qui lutte pour les droits des femmes, estime que l’État ne peut plus ignorer cette situation.
Nous ne pouvons pas rejeter la réforme juridique parce qu’elle remet en cause certains points de vue patriarcaux dans notre société.
Son commentaire vient du fait que la polyandrie est pratiquée depuis quelques années, mais elle se fait généralement en secret en raison du harcèlement social et des représailles possibles. Cependant, c’est quelque chose qui existe au sein de la société africaine depuis des années.